Les travaux du deuxième colloque scientifique de la 17e session de l’Université Moulay Ali Cherif, consacrés au thème «Sidi Mohammed Ben Youssef : de l’allégeance à l’appel sultanien de 1939», ont été ouverts vendredi à Agadir.
À l’ouverture de cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, l’historiographe du Royaume, porte-parole du Palais royal et président de la commission scientifique, Abdelhak Lemrini, a mis l’accent sur l’importance d’ouvrir l’Université Moulay Ali Cherif à d’autres villes du Royaume, sachant que le prochain colloque aura lieu en mai à Tétouan, après une rencontre similaire organisée en février dernier à Oujda.
Il a rappelé, à cet effet, l’intérêt dont la ville d’Agadir et la région du Souss ont été constamment entourées durant toute l’histoire de la dynastie alaouite, partant de la visite effectuée dans cette région par le Sultan Moulay Rachid, en passant par les visites de Sidi Mohammed Ben Abdellah et Moulay Slimane jusqu’à Sidi Mohammed Ben Youssef, qui s’est rendu au chevet de la ville d’Agadir, secouée par le violent séisme de février 1960, avant d’y revenir pour une deuxième visite, en juin de la même année, où le défunt Souverain avait prononcé sa célèbre citation : «Si le destin a décidé de la destruction d’Agadir, sa reconstruction dépendra de notre foi et de notre volonté». De son côté, le secrétaire général du ministère de la Culture, Ahmed Lagouitae, a relevé que le choix d’Agadir pour abriter les travaux de ce colloque n’est pas fortuit, du fait que la reconstruction de la ville, suite au séisme de 1960, a été associée à la détermination de feu S.M. Mohammed V de voir cette ville s’ériger en une des capitales régionales les plus importantes du pays. Pour sa part, le wali de la région Souss-Massa-Drâa, gouverneur de la préfecture Agadir Ida Outanane, Mohamed El Yazid Zellou, a fait observer que l’Université Moulay Ali Cherif a réussi à se tailler une place importante dans le domaine de la recherche historique, relevant l’importance de ce colloque destiné à jeter la lumière sur une période critique de l’histoire du Maroc menée avec détermination, sagesse et perspicacité par Sidi Mohammed Ben Youssef pour la construction d’un pays moderne sur tous les plans. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence d’une pléiade d’académiciens, de professeurs et d’étudiants chercheurs, a été également ponctuée par un témoignage du président du conseil local des oulémas de la préfecture d’Agadir-Ida Outanane, Mohamed Jamil, ainsi que par la projection d’un documentaire sur le 50e anniversaire de la visite de feu S.M. Mohammed V à Mhamid Al Ghizlane, en plus de l’inauguration de deux expositions de livres et de photos autour de Sidi Mohammed Ben Youssef.
Les travaux de la première séance se sont poursuivis dans l’après-midi avec l’examen d’une série de thématique, dont «le sultan Sidi Mohammed Ben Youssef, pionnier du nationalisme», «l’intronisation du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef en 1927», «la commémoration de la première fête du Trône à Salé en 1933», «les positions du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef vis-à-vis de la politique coloniale de la France», «l’Espagne et le Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef au début de son règne», «Sidi Mohammed Ben Youssef et la question agraire» et «l’exploitation minière et ses répercussions sociales».
La deuxième séance a examiné, samedi, des sujets en rapport avec «le génie marocain : un opus national», «aspects de la renaissance scientifique sous le règne du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef», «la rénovation de l’Université Ben Youssef sous le règne du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef», «traits saillants du combat culturel et littéraire contre le protectorat» et «le mouvement littéraire à Taroudannt sous le règne de Sidi Mohammed Ben Youssef».
MAP
